RÉSUMÉ
CONTEXTE: On a signalé l’anosmie et la dysgueusie comme symptômes potentiels de la maladie à coronavirus 2019. Cette étude visait à confirmer si ces symptômes sont caractéristiques chez les personnes ayant eu un résultat positif au dépistage du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2).
MÉTHODES: Nous avons réalisé une étude cas–témoins appariée selon l’âge dans la région des Cantons-de-l’Est, au Québec, entre le 10 et le 23 mars 2020. Nous avons inclus les adultes (18 ans et plus) ayant obtenu un résultat positif au dépistage du SRAS-CoV-2 par test d’amplification en chaîne par polymérase couplée à une transcription inverse. Les cas ont été appariés (1:1) par tranche d’âge de 5 ans avec des témoins sélectionnés aléatoirement parmi tous les patients ayant eu un résultat négatif au dépistage pendant la même période. Les données démographiques et de laboratoire ont été récupérées dans les dossiers médicaux. Les symptômes cliniques et les comorbidités associés à l’anosmie et à la dysgueusie ont été notés lors d’entrevues téléphoniques faites au moyen d’un questionnaire standardisé.
RÉSULTATS: Parmi les 2883 personnes soumises au dépistage du SRAS-CoV-2, nous avons recensé 134 cas positifs (70 femmes [52,2 %] et 64 hommes [47,8 %]; âge médian 57,1 ans [intervalle interquartile 41,2–64,5 ans]). Les symptômes indépendamment associés à l’infection confirmée au SRAS-CoV-2 dans une analyse de régression logistique conditionnelle étaient les suivants : anosmie et/ou dysgueusie (rapport de cotes [RC] ajusté 62,9; intervalle de confiance [IC] de 95 % 11,0–359,7), myalgie (RC ajusté 7,6; IC de 95 % 1,9–29,9), vision trouble (RC ajusté 0,1; IC de 95 % 0,0–0,8) et douleur thoracique (RC ajusté 0,1; IC de 95 % 0,0–0,6).
INTERPRÉTATION: Nous avons observé un lien étroit entre les symptômes olfactifs et gustatifs et la positivité au SRAS-CoV-2. Ces symptômes devraient être considérés comme une caractéristique fréquente et distinctive de l’infection au SRAS-CoV-2 et devraient servir d’indication de dépistage, et même de répétition du dépistage chez les personnes dont le résultat initial est négatif.
Au cours de la pandémie actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), l’anosmie et la dysgueusie ont été présentées comme des symptômes potentiels de la maladie. Le 21 mars 2020, un communiqué de presse d’ENT UK (organisme professionnel représentant les chirurgiens otorhinolaryngologistes du Royaume-Uni) et de la British Rhinological Society a indiqué que l’anosmie était présente chez jusqu’à 40 % des patients en Chine, en Corée du Sud, en Allemagne et en Italie1. Étonnamment, l’anosmie et la dysgueusie n’ont pas été rapportées dans la première étude qui décrivait les caractéristiques cliniques de la COVID-19 en Chine2.
Le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) s’attaque principalement aux voies respiratoires. Les symptômes les plus fréquents de l’infection comprennent la fièvre, la toux et les douleurs musculaires3,4. Même si la plupart des patients présentent généralement des symptômes légers ou modérés, de 15 % à 20 % des patients développent une infection grave, voire très grave, nécessitant une hospitalisation. Le taux de mortalité global est de 2,3 %5.
Un nombre croissant d’articles mentionnent l’anosmie et la dysgueusie comme symptômes potentiels de l’infection au SRAS-CoV-21,6,7. Comme l’anosmie peut accompagner d’autres infections respiratoires, on ignore si elle est la conséquence de l’obstruction ou de la congestion nasale, ou si elle caractérise l’infection au SRAS-CoV-28. Une meilleure compréhension du lien entre ces symptômes et l’infection au SRAS-CoV-2 permettrait de mettre à jour les critères diagnostiques et d’inviter les gens qui manifestent ces symptômes à s’isoler tôt et à se faire tester. Nous avons donc voulu déterminer la valeur de l’anosmie et la dysgueusie comme symptômes caractéristiques potentiels de l’infection au SRAS-CoV-2.
Méthodes
Population et plan
Il s’agit d’une étude cas–témoins appariée selon l’âge réalisée dans la région des Cantons-de-l’Est, au Québec, entre le 10 et le 23 mars 2020. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie-Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) assure les soins hospitaliers des 170 000 résidents de Sherbrooke et fournit des services d’aiguillage pour la région de l’Estrie (population totale 508 000 habitants), dans le sud du Québec. L’étude a porté sur tous les patients qui, durant la période visée, ont subi un test de dépistage du SRAS-CoV-2 au CHUS, dont le laboratoire est responsable de tous les tests de dépistage de la région.
Sélection des cas et des témoins
La base de données du CHUS a été consultée pour recenser tous les patients adultes (18 ans et plus) ayant subi un dépistage du SRAS-CoV-2 au moyen d’un test maison d’amplification en chaîne par polymérase couplée à une transcription inverse (RT-PCR) entre le 10 et le 23 mars 2020. La limite de détection du test était de 200 copies de l’ARN du SRAS-CoV-2/mL. Pendant la période à l’étude, il n’y avait pratiquement aucun cas de transmission communautaire dans la région, et les critères pour le dépistage étaient les suivants : température supérieure à 38 °C ou apparition récente de toux ou de dyspnée, et présence de facteurs épidémiologiques (séjour, dans les 14 jours précédents, dans un pays où des cas de COVID-19 étaient recensés, contact avec un cas confirmé de COVID-19 ou avec une personne atteinte d’une maladie respiratoire aiguë ayant séjourné dans une région touchée par la COVID-19, ou exposition en laboratoire à du matériel biologique contaminé par le SRAS-CoV-2). Chaque cas a été apparié, par tranche d’âge de 5 ans, à un patient témoin (1:1) sélectionné au moyen d’un générateur de nombres pseudo-aléatoires parmi tous les patients ayant obtenu un résultat négatif au dépistage du SRAS-CoV-2 au CHUS pendant la période visée. Les patients ayant subi plus d’un test durant cette période ont été exclus.
Questionnaire standardisé
Tous les participants ont été interrogés par des interviewers dûment formés, qui se sont servi d’un questionnaire téléphonique standardisé (annexe 1, accessible en anglais ici : https://www.cmaj.ca/lookup/suppl/doi:10.1503/cmaj.200869/-/DC1). Nous avons adapté les questions du mini-questionnaire sur les symptômes olfactifs autodéclarés (Self-MOQ)9 en fonction du confinement à domicile imposé par la pandémie de COVID-19. Le Self-MOQ est un questionnaire validé qui possède une bonne fiabilité (coefficient α de Cronbach = 0,84) et une bonne validité (r = −0,60; p < 0,001) internes9. L’entrevue pas été réalisée à l’insu puisque les patients connaissaient déjà leur résultat au dépistage, et elle a été effectuée de 3 à 15 jours après le prélèvement pour la RT-PCR. Elle comprenait des questions sur les symptômes cliniques et les comorbidités associés à l’anosmie et à la dysgueusie. Les interviewers n’ont pas dit aux personnes interrogées que le but principal de l’étude était d’évaluer la fréquence de l’anosmie et de la dysgueusie. Les patients qui ont fait état d’une réduction de leurs capacités gustatives et olfactives ont été interrogés à ce sujet. Tous les patients ont donné leur consentement éclairé.
Analyse des données
Les données ont été entrées dans le logiciel de saisie électronique Research Electronic Data Capture (REDCap, Université Vanderbilt) et analysées au moyen de Stata 15.1 (StataCorp). Nous avons comparé les variables continues au moyen du test U de Mann–Whitney. Nous avons sélectionné les variables à inclure dans le modèle de régression logistique conditionnelle multivariée en fonction du critère de changement de l’estimation, qui définit les facteurs de confusion comme étant des variables qui modifient selon un certain pourcentage l’effet non ajusté de l’exposition sur les résultats. Un seuil de 10 % a été utilisé. Comme l’anosmie et la dysgueusie sont étroitement liées, elles ont été considérées ensemble dans les modèles multivariés.
Approbation éthique
Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique de la recherche du CHUS.
Résultats
Caractéristiques des cas et incidence globale
Parmi les 2883 personnes soumises au test de dépistage durant la période à l’étude, nous avons recensé 146 cas d’infection au SRAS-CoV-2. De ces 146 cas, 8 personnes ont été exclues (3 étaient décédées, 4 étaient à l’hôpital au moment des entrevues, et 1 a refusé de participer), et 4 n’avaient pas de témoin apparié selon l’âge. Nous avons donc étudié 134 patients positifs au SRAS-CoV-2 et 134 témoins. Les 262 patients connaissaient déjà leur résultat de dépistage au moment de l’entrevue. Parmi les 134 patients infectés, 70 (52,2 %) étaient des femmes, et 64 (47,8 %) étaient des hommes; l’âge médian était de 57,1 ans (intervalle interquartile 41,2–64,5 ans). Seulement 3 patients infectés et 1 témoin ont été hospitalisés.
Facteurs de risque et symptômes de COVID-19
Les facteurs de risque et les symptômes associés à l’infection au SRAS-CoV-2 dans le cadre des analyses bivariées sont présentés au tableau 1. Le rapport de cotes (RC) pour le lien entre l’anosmie et/ou la dysgueusie et l’infection au SRAS-CoV-2 était de 20,0 (intervalle de confiance [IC] de 95 % 7,3–54,6); aucune différence significative n’a été observée entre les femmes (16,9, IC de 95 % 7,6–37,4) et les hommes (26,9, IC de 95 % 8,7–82,8). Plusieurs symptômes ont été associés à l’infection au SRAS-CoV-2 dans l’analyse bivariée, mais leur importance n’était plus significative après la prise en compte des facteurs de confusion. Les symptômes indépendants associés à l’infection au SRAS-CoV-2 étaient les suivants : anosmie et/ou dysgueusie (RC ajusté 62,9, IC de 95 % 11,0–359,7), myalgie (RC ajusté 7,6, IC de 95 % 1,9–29,9), vision trouble (RC ajusté 0,1, IC de 95 % 0,0–0,8) et douleur thoracique (RC ajusté 0,1, IC de 95 % 0,0–0,6). Le modèle de régression multivarié final comprenait aussi d’autres variables qui ont considérablement amélioré la correction du modèle, mais qui n’ont pas été fortement associées au résultat. Ces variables étaient la perte d’appétit (RC ajusté 2,2, IC de 95 % 0,8– 5,9), les éternuements (RC ajusté 0,4, IC de 95 % 0,1–1,1) et l’asthénie (RC ajusté 1,3, IC de 95 % 0,5–3,3).
Pour explorer plus en profondeur le lien entre l’anosmie et la dysgueusie et l’infection au SRAS-CoV-2, nous avons évalué les fonctions gustatives et olfactives des patients infectés ayant déclaré un trouble olfactif ou gustatif de novo (tableau 2). L’anosmie et la dysgueusie étaient étroitement corrélées : 67 patients présentaient les 2 symptômes, 2 ne présentaient que l’anosmie, et 18, que la dysgueusie (p < 0,001). La plupart des patients ont signalé une perte subite et marquée de leurs perceptions olfactives et/ou gustatives. Cette perte influençait leur capacité à reconnaître l’odeur d’un parfum, de la fumée, des déchets et du café.
Les symptômes les plus souvent déclarés par les patients positifs au SRAS-CoV-2 au moment de consulter étaient les maux de gorge (21 patients [15,7 %]) et la toux (39 patients [29,1 %]). L’anosmie et la dysgueusie n’étaient pas souvent signalées (3 patients [2,2 %] et 2 patients [1,5 %], respectivement). Les symptômes les plus graves rapportés par les répondants étaient la toux (26 patients [19,4 %]), l’asthénie (22 patients [16,4 %]) et les céphalées (16 patients [11,9 %]). L’anosmie (4 patients [3,0 %]) et la dysgueusie (5 patients [3,7 %]) faisaient rarement partie des symptômes les plus marqués. L’anosmie et/ou la dysgueusie sans fièvre ni toux étaient présentes chez près du tiers des patients (16 sur 57 [28 %]), mais n’ont été signalées comme unique symptôme que chez 2 des 134 patients(1,5 %).
Interprétation
Nous avons constaté que l’anosmie et la dysgueusie étaient les symptômes les plus caractéristiques de l’infection au SRAS-CoV-2 et que ces symptômes pouvaient être marqués, comme l’a montré une absence complète de perception des odeurs comme celles du café et des déchets. Comme cette étude a été menée alors que les critères de dépistage du SRAS-CoV-2 étaient la présence de symptômes (fièvre, toux ou dyspnée) chez les voyageurs ainsi que le contact avec une personne ayant un diagnostic de COVID-19, elle met en lumière les signes et symptômes qui pourraient caractériser l’infection au SRAS-CoV-2 plutôt que l’infection par un autre virus respiratoire présent dans la communauté en mars 2020.
Selon d’autres études, l’anosmie serait un important symptôme de la COVID-19. Des troubles olfactifs et gustatifs ont été signalés dans certains rapports10,11 et études descriptives sur des patients atteints d’une forme légère ou modérée de COVID-1912 et des patients hospitalisés6. Ces symptômes ont semblé moins importants dans les cohortes de patients hospitalisés : Giacomelli et ses collaborateurs6 ont indiqué que 39 patients hospitalisés sur 59 (66 %) n’ont signalé aucun problème gustatif ou olfactif. Cependant, ces patients présentaient probablement des symptômes graves dont il fallait s’occuper, n’étaient pas exposés à des odeurs familières telles que les déchets, le parfum ou le café, et avaient peut-être d’autres problèmes de santé qui ont relégué au second plan un trouble olfactif, le cas échéant.
Nos observations font écho à celles d’une étude portant sur 417 patients atteints d’une forme légère ou modérée de COVID-19, qui a fait état d’une dysfonction olfactive et gustative chez 85,6 % et 88,0 % des patients, respectivement12. Elles concordent également avec les résultats d’une étude transversale réalisée en Californie, qui a permis d’associer l’anosmie (RC ajusté 10,9) et l’agueusie (RC ajusté 10,2) à la COVID-1913. Nos données abondent aussi dans le même sens que celles de récentes études italiennes et allemandes montrant une altération des sens de l’odorat ou du goût chez 64,4 % et 69 % des patients, respectivement7,14.
Environ 5 % de la population générale présente une anosmie fonctionnelle15. En l’absence de comparaison avec des témoins appariés, il est difficile de déterminer l’ampleur du lien potentiel entre l’anosmie et/ou la dysgueusie et la COVID-19. Notre étude vient appuyer le lien entre l’infection au SRAS-Cov-2 et une dysfonction olfactive ou gustative. Nos témoins étaient principalement des personnes présentant des symptômes pseudogrippaux et ayant potentiellement été exposées au SRAS CoV-2, généralement au cours d’un voyage. Cette caractéristique nous a permis de distinguer l’anosmie liée au SRAS-CoV-2 de l’anosmie associée à un autre virus respiratoire ou à une congestion nasale15–17. L’anosmie signalée par les patients infectés par le SRAS-CoV-2 était indépendante de la congestion nasale. Les patients qui présentaient des éternuements risquaient moins d’être infectés que les autres. Beltrán-Corbellini et ses collaborateurs18 se sont servi de témoins rétrospectifs porteurs d’un virus de la grippe pour évaluer le lien entre les troubles olfactifs et gustatifs d’apparition subite chez les patients porteurs du SRAS-CoV-2 et ont fait le même constat que nous : les troubles olfactifs ou gustatifs d’apparition subite étaient significativement plus fréquents chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2 (39,2 %) que chez les patients des groupes témoins (12,5 %).
Le SRAS-CoV-2 peut entraîner des symptômes neurologiques19, et d’autres coronavirus ont été associés à une atteinte du système nerveux et à une propagation de neurone à neurone par transport axonal. Le SRAS-CoV-220 a été lié à une neuropathie olfactive21. Une étude chez des souris transgéniques a montré que le virus peut infecter les neurones du bulbe olfactif et atteindre le système nerveux central par propagation transsynaptique21. Ces exemples rappellent la plausibilité biologique des troubles olfactifs chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2.
Limites de l’étude
La principale limite de notre étude est son caractère rétrospectif, qui peut avoir été propice à des biais de rappel. Cependant, il était impossible que les interviewers ignorent le statut des participants à l’égard de la maladie. La plupart des patients connaissaient leur résultat de dépistage, et il est probable que certains aient établi un lien entre l’anosmie et la COVID-19 au moment de l’étude, ce symptôme ayant fait les manchettes lorsqu’il a été mentionné sur Twitter par un joueur de la National Basketball Association23 qui avait obtenu un résultat positif au dépistage du SRAS-CoV-2. Au moment de notre sondage, des rapports dans les médias présentaient déjà l’anosmie de novo comme un symptôme potentiel de la COVID-19. Par conséquent, les patients infectés qui connaissaient leur résultat étaient peut-être plus enclins à mentionner des troubles olfactifs et gustatifs. Un autre biais potentiel concerne une possible classification erronée des cas. Le test d’amplification en chaîne par polymérase couplée à une transcription inverse pour le dépistage du SRAS-CoV-2 n’a pas une sensibilité de 100 %, et l’obtention d’un résultat positif peut dépendre de certains facteurs tels que le nombre de jours écoulés depuis l’apparition des symptômes et le site de prélèvement de l’échantillon24,25. Une classification différentielle erronée du résultat peut mener à la sous-estimation du lien entre la dysfonction olfactive et gustative et l’infection au SRAS-CoV-2 qui, selon nos résultats, était fort.
Conclusion
Dans cette étude cas–témoins appariée selon l’âge, nous avons constaté un lien étroit entre la présence de symptômes olfactifs et gustatifs et l’infection au SRAS-CoV-2. Ces symptômes réduisent la capacité de reconnaître les odeurs familières et sont indépendants de la congestion et de l’écoulement nasaux, surtout présents chez les témoins. Ces résultats étayent l’hypothèse selon laquelle l’anosmie et la dysgueusie devraient être considérées comme étant des caractéristiques courantes et distinctives de l’infection au SRAS-CoV-2 qui devraient conduire à un test de dépistage. Compte tenu des inquiétudes récentes au sujet de la sensibilité imparfaite de la RT-PCR, le lien entre l’anosmie ou la dysgueusie et le SRAS-CoV-2 est suffisamment fort pour que ces symptômes justifient la tenue d’un deuxième test de dépistage chez les patients dont les résultats initiaux étaient négatifs. Des études prospectives devraient évaluer si ces symptômes sont permanents.
Footnotes
Voir la version anglaise de l’article ici : www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.200869
Intérêts concurrents: Aucun intérêt concurrent n’a été déclaré.
Cet article a été révisé par des pairs.
Collaborateurs: Alex Carignan, Cynthia Grenier, Dominique Marcoux et Jacques Pépin ont supervisé le projet. Alex Carignan, Louis Valiquette, Cynthia Grenier, Pierre-Hughes Fortier et Jacques Pépin ont conçu l’étude. Alex Carignan, Louis Valiquette, Cynthia Grenier, Jean Berchmans Musonera, Delphin Nkengurutse, Anaïs Marcil-Héguy, Kim Vettese, Corinne Valiquette et Jacques Pépin ont préparé le protocole de l’étude. Cynthia Grenier, Jean Berchmans Musonera, Delphin Nkengurutse, Anaïs Marcil-Héguy, Kim Vettese, Dominique Marcoux, Corinne Valiquette et Wei Ting Xiong ont recueilli les données. Alex Carignan, Louis Valiquette et Jacques Pépin ont analysé et interprété les données. Alex Carignan, Louis Valiquette, Wei Ting Xiong et Jacques Pépin ont rédigé la première version du manuscrit, et Alex Carignan, Louis Valiquette, Cynthia Grenier, Jean Berchmans Musonera, Delphin Nkengurutse, Anaïs Marcil-Héguy, Kim Vettese, Corinne Valiquette, Wei Ting Xiong, Pierre-Hughes Fortier, Mélissa Généreux et Jacques Pépin ont révisé de façon critique le contenu intellectuel important. Tous les auteurs ont donné leur approbation finale pour la version soumise pour publication et assument l’entière responsabilité de tous les aspects du travail.
Financement: Ce travail a bénéficié de l’appui du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
Partage des données: Les données sont disponibles en tout ou en partie. Elles seront disponibles au moment de la publication et on peut y accéder en communiquant avec l’auteur-ressource.
- Accepted May 14, 2020.